media | Zakaria Tafali

Magazine Likoli nissae spécial doublage des séries oxidentales sur la chaine 2M

Le terme voix off est très employé – par tout le monde – dès qu’il s’agit de parler d’une voix enregistrée qui est destinée à être utilisé sur un film. Mais on parle aussi de la voix off de Secret story qui n’est pas un film … Finalement qu’est-ce qu’une voix off ? Quelle est la différence entre une voix off et un doublage ? Et le voice over, quelle est la différence par rapport au doublage ? Voici autant de questions auxquelles nous allons essayer de répondre. Avant la Voix Off, tout commence par la Voix In. Quand dans un film vous voyez à l’écran un personnage entrain de parler et que vous entendez sa voix, alors on a l’habitude de dire que la voix est « in« , c’est à dire dans l’image. Autrement dit, sur vos films de vacances, quand vos enfants apparaissent à l’image en parlant, leurs voix sont « in ». Dans ce film on dira que les voix de vos enfants sont des voix in. De la même manière, la voix de Laurence Ferrari au journal de 20h de TF1 est également une voix in, tout comme celle de tous les animateurs TV quand ils apparaissent à l’image. Vous aussi vous rêvez de percer dans ce métier artistique qui ne cesse d’offrir de nouvelles opportunités… Vous rejoindrez des artistes venant du théâtre, du chant, de la radio ou de la TV qui ont déjà franchi le pas et ajouté cette corde à leur arc. Aujourd’hui la voix-off, n’est pas juste une affaire de comédien, elle s’ouvre aussi à des talents venant de tous les milieux et chacun peut y trouver sa spécialité et son créneau, l’essentiel n’étant pas d’avoir une belle voix mais de savoir s’en servir ! Pas d’amalgame : Voix-off ce n’est pas uniquement le doublage ! La voix-off est l’ensemble des voix que l’on entend dans les médias, sans jamais les voir. Message publicitaire, spot radio, doublage TV, serveur audiotel, messages vocaux… les prestations sont très nombreuses dans ce métier, à vous de faire entendre votre voix !

La voix off est tout simplement le contraire de la voix in. Toutes les voix que vous entendez sur un film sans voir à l’image le personnage parler – sont appelées des voix off par opposition aux voix in qui elles sont toujours visibles à l’image. Si vous enregistrez un commentaire sur votre film de vacances, alors c’est une voix off. La voix qui commente – sans jamais apparaître – un reportage au journal télévisé est également une voix off. Dans un film la voix intérieure qui nous permet d’entendre les pensées d’un personnage est une voix off. Et vous l’avez compris, la voix off de Secret Story mérite bien son nom, puisque cette voix est celle d’une personne que l’on ne voit jamais: Dominique Duforest.

Pour l’enregistrement de leur voix (publicité, bandes annonces, documentaire, voix off, institutionnel, e-learning…), les comédiens artistes-interprètes sont majoritairement employés par des sociétés de production ou des studios d’enregistrement son. Dans les activités de doublage (séries, films et documentaires) il existe des accords de salaires pour rémunérer à la ligne les comédiens et les chanteurs. Concernant la publicité, on parle de salaires d’usages où les modes d’exploitation (TV, Internet, cinéma) sont rémunérés séparément et peuvent constituer jusqu’à 80% du cachet global. Les comédiens de la voix enregistrée (voix-off) sont donc payés en salaire que l’on nomme aussi cachet. Leur contrat spécifie leur métier, à savoir « comédien et artiste-interprète ou artiste dramatique ». Ils cotisent comme tout salarié aux différentes caisses. Une cotisation patronale spécifique est versée pour les congés annuels à la caisse des Congés Spectacles. Le montant des cotisations patronales est en moyenne de 47% du salaire brut si l’abattement pour frais professionnels (accepté par l’artiste) de 25% est appliqué aux charges. Pour la publicité, l’usage veut que les droits voisins ou « droits d’exploitation d’une oeuvre publicitaire » soient rémunérés sur la base d’un forfait (quel que soit le nombre de passage des spots), pour une durée d’un an renouvelable pour la France et sur un seul support déterminé (radio, télévision, Internet…). Si les durées, les territoires et les supports sont multiples, il y a négociation entre l’artiste et le producteur amenant à des rémunérations complémentaires et souvent proportionnelles. La rémunération des droits voisins ne peut se faire via le système des droits voisins non salariaux car la rémunération au forfait des passages des voix-off publicitaires n’est pas fonction de l’exploitation (cf. circulaire Ursaff et pdf Audiens ci-après). La prestation, sa fixation et les modalités d’exploitation de l’enregistrement doivent être inscrits dans un contrat de travail émis par le producteur et signé par l’artiste-interprète. C’est une sécurité pour le comédien, mais également pour le producteur. Ce contrat de travail est obligatoire et le paiement du cachet doit s’effectuer en fin de mois ou le mois suivant la prestation selon le code du travail

Le silence est d’or, mais votre voix peut vous rapporter de l’argent. Pour percer dans ce milieu exigeant, il faut une voix, et de nombreuses qualités indispensables : sens des responsabilités, autonomie, rigueur, générosité, patience, disponibilité, motivation, perfectionnisme… Les sociétés de productions audio recherchent en permanence des voix nouvelles. Elles écoutent avec curiosité les maquettes de « démo », mais elles disposent de peu de temps à consacrer à cette activité. Pour participer aux castings, et intégrer le circuit professionnel, nous vous conseillons d’enregistrer une maquette : Un CD de démo de vos voix, avec au moins 10 extraits de styles différents, d’une durée de 4 secondes chacun, que vous trouverez dans les magazines. Chaque spot vous permettra d’exprimer un ton différent : Dynamique, doux, riant… Cela suffit à la personne qui doit évaluer le timbre et les possibilités de votre voix, ainsi que la qualité de votre interprétation. Ensuite il est recommandé de postuler à un maximum de castings, et de se créer un listing d'adresses des maisons de production et de leur envoyer la démo. Il est aussi important de rappeler les studios, et surtout de continuer à s'entraîner….

Selon l’article L. 132-31 du Code de la Propriété Intellectuelle (CPI) une publicité est une oeuvre :
Dans le cas d’une oeuvre de commande utilisée pour la publicité, le contrat entre le producteur et l’auteur entraîne, sauf clause contraire, cession au producteur des droits d’exploitation de l’oeuvre, dès lors que ce contrat précise la rémunération distincte due pour chaque mode d’exploitation de l’oeuvre en fonction notamment de la zone géographique, de la durée de l’exploitation, de l’importance du tirage et de la nature du support. Un accord entre les organisations représentatives d’auteurs et les organisations représentatives des producteurs en publicité fixe les éléments de base entrant dans la composition des rémunérations correspondant aux différentes utilisations des œuvres. La durée de l’accord est comprise entre un et cinq ans. Ses stipulations peuvent être rendues obligatoires pour l’ensemble des intéressés par décret.

L’article L. 212-2 du CPI, lui, accorde à l’artiste-interprète «le droit au respect de son nom, de sa qualité et de son interprétation». Ce droit est «inaliénable et imprescriptible et attaché à la personne de l’interprète».

Ainsi, l’artiste-interprète est la dénomination légale du comédien, notamment au regard des droits sur sa prestation.

Quant au montant du cachet ou salaire brut d’un comédien dans le domaine des voix off publicitaires et des documentaires, il se compose pour une part de la prestation et pour une autre part de la cession des droits d’exploitation de sa voix.

Devenir Rédacteur publicitaire

Devenir concepteur rédacteur publicitaire, c’est avant tout jouer avec les mots et les idées pour créer des thèmes et des slogans publicitaires attirants et percutants. En étroite collaboration avec le directeur artistique, le rédacteur publicitaire reformule des idées et les transforme en messages publicitaires originaux et précis qui seront diffusés sur plusieurs supports (film publicitaire, affiche, internet, etc.).
Exerçant souvent au sein d’une agence de publicité, il est toujours à la recherche de slogans accrocheurs, efficaces et simples à retenir pour faire vendre un produit ou un service.

Le rôle d’un concepteur rédacteur publicitaire

Généralement, le métier de concepteur rédacteur publicitaire englobe plusieurs missions. Après s’être informé de tous les impératifs de la campagne, le rédacteur publicitaire établit un plan pour concevoir le message.
Il travaille sur les caractéristiques de l’offre afin de trouver les mots justes. Il en retire plusieurs canevas qu’il présentera au directeur de création, qui choisira la formule qui conviendra le mieux.
Une fois son idée validée, il travaille de près avec le directeur artistique pour bien harmoniser son texte avec le visuel. Puis, il choisit le format idéal pour son message : police, taille, caractères spéciaux, etc.

Les qualités d’un concepteur rédacteur publicitaire

• Dans ce métier, la base est la créativité et l’imagination.
• La profession de concepteur rédacteur publicitaire requiert également une ouverture d’esprit et un esprit curieux et compétitif.
• Être dynamique, fonceur et tenace représente un plus pour réussir dans ce métier très concurrentiel.

Statistiques

• Le salaire d’un concepteur rédacteur publicitaire dépend généralement de sa notoriété, de son expérience, de la société qui l’emploie et du lieu géographique où il exerce. Un débutant gagne environ 1 600 euros de revenus bruts par mois (Source : onisep.fr).
• Actuellement, il existe près de 3 000 concepteurs rédacteurs publicitaires qui exercent en France.

Son nom fait penser à un ténor italien et c’est avec sa voix qu’il gagne sa vie. Pourtant, Lorenzo Pancino n’a jamais chanté l’opéra : ce quadragénaire se contente de parler dans un micro. «Le matin, j’enregistre de chez moi des jingles pour une radio. Puis je vais de studio en studio jouer des pubs, jusqu’à huit dans la journée. Et je termine en faisant la voix off d’ « Un dîner presque parfait », sur M6, énumère-t-il. Un soir, je me suis entendu dans quatre pubs à la suite sur TF1, mais, comme je change tout le temps de voix, les téléspectateurs ne s’aperçoivent de rien.» Lorenzo Pancino est un homme heureux.

Sachant que le tarif de base pour un message radio est de 500 euros et qu’un spot télé est payé au moins 760, ses gains mensuels tourneraient, selon nos estimations, entre 15 000 et 20 000 euros.Bien sûr, tous ne touchent pas un tel pactole. Mais les 3 000 professionnels qui vivent, comme lui, de leur organe vocal ne s’en sortent en général pas trop mal. Avec la multiplication des chaînes de télé, l’explosion des serveurs vocaux et de la pub audiovisuelle (on enregistre chaque année 15 000 spots pour la télé et environ 100 000 pour la radio), ce drôle de marché se porte comme un charme.

Envie d’y tenter votre chance ? «Attention, prévient Dominique Varda, un agent spécialisé. Pour percer il ne suffit pas d’avoir une jolie voix, il faut surtout savoir s’en servir.» Silence, dans les rangs !

Les pros de la pub radio raflent 500 euros par spot

Désolé pour les syndicats de la grande distribution, mais accepter de travailler le dimanche peut s’avérer une excellente affaire. Voyez Philippe Gauthier. En juin 1999, ce patron d’une petite société de production sonore, Lollipop Music, est informé par Vincent Leclabart, le boss de l’agence de pub Australie, que Leclerc veut renouveler ses campagnes radio. «Nous étions vendredi, il fallait présenter les offres au plus tard le lundi», se souvient-il.

Ni une ni deux, il bat le rappel des techniciens, tire du lit un copain guitariste, griffonne en catastrophe une série de sketchs en forme de saynètes familiales. Et comme aucun acteur ne veut sacrifier son week-end pour cet appel d’offres perdu d’avance, il décide d’enregistrer lui-même les spots. Riche idée ! Conquis par sa faconde et ses intonations inimitables, l’épicier de Landerneau lui confie le boulot. Onze ans plus tard, Philippe Gauthier est toujours la voix du premier annonceur radio de France.

«A ce jour, j’ai dû enregistrer pas loin de 1 700 spots différents», calcule-t-il. A 430 euros l’unité (sans compter la rémunération de l’écriture et de la production), cela lui a permis de remplir pas mal de chariots…Tous les comédiens le savent, passer trente secondes derrière un micro pour vanter un shampooing ou une assurance vie est bien plus rentable que de fouler les planches pendant des soirées entières. En général, l’enregistrement d’un spot se monnaie aux alentours de 500 euros à la radio et de 750 euros à la télé (ces tarifs de base sont évidemment dégressifs en fonction du nombre de prestations).

Pas mal. Et, comme les séances durent en général à peine une heure, il est possible de les enchaîner. Selon nos estimations, un stakhanoviste de la savonnette engrangerait entre 15 000 et 20 000 euros par mois.Pour les acteurs célèbres, l’affaire est encore plus juteuse. «Les people prennent au moins 15 000 euros pour une unique pub radio et 50 000 pour un spot télé», révèle Frédéric Sounillac de l’agence TBWA/Map. Mais les tarifs peuvent grimper bien plus haut. Le croira-t-on ? En 2007, Renault a offert 450 000 euros à Jean Reno pour qu’il prête sa voix à une pub Laguna.

Et pour ceux qui, comme Daniel Prévost (Magasins U) ou Christian Clavier (Casino), bossent sur des campagnes à long terme, les forfaits dépassent largement les 100 000 euros par an. En ce moment, ce sont les comiques qui ont la cote. Elie Semoun vient ainsi de signer un contrat d’un an avec Lapeyre, Florence Foresti a vendu sa voix à McDonald’s et, depuis janvier, Cyril Hanouna fait la retape des magasins Cora. Philippe Gauthier va devoir serrer le jeu.

On les paie généreusement pour doubler les stars

Lorsque Serge Sauvion est mort, le 18 février dernier, les amoureux de Colombo ont tous eu un pincement au cœur. Pendant près de quarante ans, c’est lui qui a prêté sa voix éraillée au fameux inspecteur. Inconnu du grand public, Sauvion était une véritable star dans le métier. En plus de Peter Falk, il a doublé Jack Nicholson, Richard Burton, Mickey Rourke, fait la voix de Peter Lupus dans «Mission :Impossible» et parlé pour Jules César dans les dessins animés d’«Astérix».

«Le doublage a été pour moi un piège doré, a-t-il confié un jour au « Parisien ». J’arrivais le matin à 9 heures au studio, je travaillais quelques heures pour, au bout du compte, gagner pas mal d’argent. Voilà comment je me suis retrouvé à ne faire que ça.»De fait, dans le cinéma, parler pour les autres est une excellente affaire. Les vedettes du micro caché, comme Céline Monsarrat (doublure de Julia Roberts ou d’une inspectrice dans «Les Experts»), Patrick Poivey (voix de Kevin Costner, Bruce Willis et Tom Cruise) ou encore Med Hondo (Eddie Murphy), prennent en général entre 8 000 et 16 000 euros par film (guère plus de trois jours de boulot). A 6 euros la ligne de 50 signes (3 euros pour les téléfilms), les comédiens de l’ombre ne s’en sortent pas trop mal non plus.

«Un figurant classique est payé 100 euros par jour, et il doit souvent être sur le plateau dès 5 heures du matin, attendre dans le froid… Un figurant « voix » touche environ 300 euros, pour passer la journée en studio et dire quelques phrases», calcule Pascal Pucci, du studio Bien Entendu. Seul problème : le travail commence à se faire rare. «Il arrive de plus en plus souvent que seules les voix des stars soient enregistrées en France», regrette Jimmy Shuman, du syndicat des artistes SFA-CGT. Le reste du casting est doublé en Belgique, où les coûts sont 30% moins élevés que chez nous.

Ses intonations résonnent dans les gares de France depuis vingt-cinq ans

Le TGV numéro 8172 va entrer en gare. Eloignez-vous de la bordure du quai s’il vous plaît.» Cela fait vingt-cinq ans que Simone Hérault fait résonner sa voix dans toutes les gares de France. C’est sur casting que la SNCF a recruté cette ancienne animatrice de FIP. «Je m’en souviens très bien, on m’avait demandé d’annoncer l’arrivée d’un train en gare de Chambéry-Challes-les-Eaux…» Elle a été retenue car elle possédait un timbre assez neutre et une intonation naturellement souriante et rassurante. «Les voyageurs partent d’un endroit avec ma voix et arrivent à un autre toujours avec ma voix. Je suis un lien», philosophe-t-elle.

Un lien que certains voudraient bien couper : lorsqu’ils étaient petits, ses enfants avaient l’impression d’être en permanence surveillés par leur mère dès qu’ils prenaient le train ! Elle-même a d’ailleurs parfois du mal à vivre cette omniprésence. «Je tombe sur ma voix lorsque je réserve par téléphone et je m’engueule si ça ne va pas assez vite !», sourit-elle. Quand Simone a débuté à la SNCF, il fallait enregistrer trois messages pour chaque convoi, chaque horaire et chaque gare. Le tout, deux fois par an en fonction des services d’hiver ou d’été. Mais, avec le numérique, la madone des cheminots ne lit plus que certains mots et les messages sont automatiquement recomposés (techniquement, on appelle cela «concaténer»).

«Je fais environ trois enregistrements par mois, et je suis payée au cachet, comme intermittente du spectacle.» Selon nos estimations, Simone touche environ 600 euros par séance, à quoi s’ajoute un contrat annuel de «droit d’exploitation» de sa voix pour tous les canaux. «Par exemple, si un film se passe dans une gare et qu’on m’entend – ce qui arrive très souvent – je ne touche rien.» En parallèle, elle a monté une compagnie de lecture publique, Lire autrement, avec laquelle elle se produit dans les médiathèques, les musées, les théâtres… et dans des gares, évidemment.

Les Audioguide rapportent plus que le théâtre

Evidemment, enregistrer des Audioguide à la chaîne est moins prestigieux que de doubler Jack Nicholson. Moins rentable aussi. «Cette année, on nous a demandé de baisser nos tarifs de 20%», témoigne Jean-David Stepler, dont la voix charme les visiteurs du Louvre, de la baie de San Francisco, du Centre Pompidou ou encore de Fort Alamo. Mais, à 200 euros environ la séance, l’exercice rapporte quand même plus que le théâtre.

Et l’on peut toujours améliorer l’ordinaire en prêtant sa voix pour des séries de DVD de bricolage (600 euros par mois pour expliquer comment visser sur du Placoplâtre ou poser un parquet) ou des documentaires sur les destinations exotiques pour les agences de voyages (100 euros la page lue).

Ils font leur beurre avec les serveurs vocaux

Pour le service commercial, composez le 1, la comptabilité, composez le 2…» Il est presque impossible aujourd’hui d’échapper aux répondeurs automatiques, qui ont remplacé les standardistes dans la plupart des entreprises. Agaçant ? Pas pour les quelques dizaines d’heureux qui font profession d’enregistrer ces annonces. «Même si des machines recomposent les messages à partir de bouts de phrases, au départ, il y a toujours une vraie voix», décrypte Solange du Part, l’inconnue sur laquelle tombent 20 millions de fois par jour les abonnés de SFR.

C’est elle qui, inlassablement, leur annonce : «Vous avez un nouveau message.» Pas toujours marrant. «Pour le service info-conso, j’ai dû compter plusieurs fois jusqu’à 1 000, sur tous les tons», témoigne-t-elle. En moyenne, un enregistrement de serveur vocal (cinq heures de travail) rapporte 500 euros, plus 350 euros à chaque nouvelle mise à jour.

Même à quelques euros le spot, la pub locale est lucrative

Lorsqu’il veut faire sa pub à la radio, le quincaillier de Beausoleil n’a pas les moyens de se payer la voix de Jean Reno. Alors il commande un spot à une petite main du message local, par exemple Damien Hartmann. Comme un bon millier d’autres apprentis comédiens, ce jeune musicien arrondit ses fins de mois en enregistrant des spots de chez lui. «Je peux aussi bien faire la publicité d’une crémerie alsacienne que d’un hôtel à la Martinique», prévient-il. Chaque annonce est payée entre 8 et 15 euros, et il en fait une dizaine par jour.

Pour se lancer, rien de plus facile : il suffit d’installer un petit studio d’enregistrement chez soi (moins de 1 000 euros de matériel sont nécessaires) et de mettre des «maquettes» en ligne sur des sites spécialisés, comme Voice123.com. Les offres de casting ne manquent pas : on compte environ 2 500 radios francophones et sur toutes, ou presque, il y a de la pub locale. Grâce à quoi, certains parviennent à se faire sans difficulté plus de 6 000 euros par mois.